temps de lecture : environ 8 minutes…. il y a des infos evidentes et d’autres plus subtiles. je vous laisse prendre connaissance de celles-ci.
Je suis sĂ»re que cette situation vous est familière : vous voulez partir Ă vĂ©lo, vous regardez par la fenĂŞtre et on dirait que les arbres dehors vont s’envoler. Cependant, vous souhaitez sortir et faire du vĂ©lo ; rester Ă l’intĂ©rieur n’est pas une option. rester Ă l’intĂ©rieur c’est trichĂ© !!
Voyons comment il est possible de supporter le vent en roulant à vélo sur la route. C’est sans aucun doute l’un des phénomènes météorologiques qui a la plus mauvaise réputation auprès des cyclistes, surtout s’il souffle contre eux.
Apprendre Ă vivre avec le vent
Il est important d’apprendre à gérer cette situation. Si vous vivez en Espagne, il y a de grandes zones de la péninsule où le vent est fréquent. Dans une ville comme Saragosse, par exemple, le vent souffle plus de 200 jours par an. Presque rien…
Le vent de face est une vraie plaie. Même les ascensions les plus difficiles ont une fin, mais le vent peut entraver votre entraînement pendant des jours et des jours. Même par temps calme, une portion de vent de face peut devenir une torture.
Pour vous donner une idée, prenons un exemple.
Imaginez que vous roulez sur un terrain plat et calme à une vitesse de 25 km/h. Imaginez maintenant un vent de face de 15 km/h. Rien d’exceptionnel, juste une brise typique qui agite les drapeaux. Pour atteindre la même vitesse, l’effort à fournir est équivalent à l’ascension d’une pente de 2,4%.
Si la vitesse du vent Ă©tait double (30 km/h), ce qui serait gĂŞnant, cela reviendrait Ă monter une pente de 6 %. Imaginez que vous escaladez un col de montagne avec une pente moyenne de 6% Ă 25 km/h. Un rythme de coureur professionnel.
Mais soyons positifs. Lorsque le vent souffle contre vous, vous pouvez en profiter pour améliorer votre condition physique. Chaque mètre pédalé vous fait travailler plus intensément.
Le vent à vélo est plus exigeant physiquement, mais il faut aussi une certaine force mentale pour tenir le coup. Une astuce simple consiste à se fixer de petits objectifs le long de son parcours, comme s’il s’agissait de l’ascension d’un col de montagne : cette côte raide que vous allez gravir, la fin de cette ligne droite, ce cycliste que vous allez dépasser… Après de nombreux jours d’entraînement contre le vent, rouler calmement vous permettra de constater l’amélioration de votre condition physique.
Dans tous les cas, ne laissez pas le vent vous empêcher de faire du vélo, à moins qu’il ne soit si fort que votre vélo soit inutilisable et dangereux.
Adaptez votre développement
Certains cyclistes sont déterminés à lutter contre le vent d’une manière presque héroïque. Vous les repérerez parce qu’ils pédalent avec une cadence presque ridicule, au ralenti. Comme si rouler avec un développement léger paraissait indigne.
Évitez cette image à tout prix. En plus d’avoir l’air pathétique, vos genoux et votre motivation en souffriront beaucoup moins. Prenez le vent de face comme s’il s’agissait d’une montée. Montez les vitesses et roulez avec une cadence vive, sans vous soucier de la vitesse. Rappelez-vous : dans un affrontement, le vent gagne à tous les coups, et par KO.
Adopter une posture aérodynamique
Lorsque vous pédalez, 70 à 80 % de la résistance au vent de la combinaison vélo-cycliste provient de votre corps. Pour pédaler contre le vent, abaissez votre position sur le vélo jusqu’à ce que votre dos soit presque plat.
Placez vos mains sur les leviers de frein ou sur la partie inférieure du guidon. Essayez de garder vos avant-bras aussi horizontaux que possible. L’idée est que le vent ne frappe pas directement votre corps, mais glisse sur votre corps.
Il peut sembler étrange de rouler presque allongé comme un coureur de contre-la-montre à 20 km/h ou moins, mais tout avantage aérodynamique compte. Il est également vrai que pour certains coureurs, rouler en appui sur la partie inférieure du guidon pendant une longue période représente un effort trop important. Il est donc conseillé d’entraîner cette position de temps en temps pour en prendre l’habitude.
Lorsque le vent est fort, vous remarquerez immédiatement que chaque changement de position a un impact direct sur vos performances aérodynamiques. Trouvez votre position idéale en plaçant vos mains sur différentes parties du guidon, en déplaçant vos coudes vers l’intérieur ou l’extérieur, ou en modifiant légèrement la position de votre dos. C’est une question de pratique.
Prenez soin de votre Ă©quipement
Les vêtements amples peuvent vous porter préjudice lorsque le vent souffle de face ou de côté. Vous pouvez devenir comme un voilier à la dérive. C’est aussi un crime esthétique pour un cycliste en herbe. Imaginez, par exemple, que vous portez un imperméable pour descendre un col de montagne. Il est fréquent que ce type de vêtement ne soit pas parfaitement ajusté au corps et qu’il se mette à flotter comme un drapeau, ce qui vous ralentit clairement.
Face au vent, il vaut mieux ĂŞtre en groupe
Les jours de grand vent, il est conseillé de rouler en groupe. Les kilomètres passeront à toute vitesse. Pour vous donner une idée, le fait de pédaler en groupe permet d’économiser environ 35 % d’énergie par rapport au cycliste situé à l’avant du groupe.
Toutefois, veillez à ne pas vous approcher trop près du pneu du cycliste qui vous précède. Si vous le frôlez, vous serez victime de l’aiguiseur classique. Vous pourriez être éjecté et tomber au sol, avec le danger que cela comporte pour vous et votre groupe.
Si le vent vient de côté, la protection ne sera possible que si vous vous placez du côté opposé à la direction d’où vient le vent. Dans ce cas, n’oubliez pas qu’en Espagne, il est illégal de rouler parallèlement à plus de deux colonnes de cyclistes.
Adaptez vos randonnées au vent
Lorsque vous pédalez par temps venteux, choisissez des itinéraires protégés, afin de pouvoir profiter d’un peu de répit tout au long du parcours : le bas des routes, les forêts, la protection des montagnes…
Une autre option consiste à concevoir des itinéraires avec des changements de direction. Sinon, roulez contre le vent jusqu’à ce que vous vous ennuyez et revenez dans le sens du vent. Vous progresserez à mesure que vous vous rapprocherez de la fin de votre parcours et vous rentrerez chez vous en pensant que vous êtes un meilleur cycliste que vous ne l’êtes réellement.
Avec le vent dans le dos, vous serez tenté de vous laisser aller ou de pédaler doucement. Si vous avez encore de la force, ne le faites pas. Tirez-en le meilleur parti pour continuer à appliquer la puissance et arriver à la fin de votre parcours comme un titan. Grand plateau, petit pignon, jusqu’à votre objectif. Vous rattraperez le temps perdu et votre entraînement sera plus complet.
Attention aux vents latéraux et aux rafales
Si les vents de face sont inconfortables, les vents latéraux peuvent être tout aussi gênants. Et dangereux. Quand il est constant, il est généralement facile à gérer. Le problème se pose en cas de rafales de vent. Dans ce cas, vous devez prendre des précautions supplémentaires. Surtout si votre vélo est équipé de roues à profil larges.
Si vous roulez sur des routes à forte circulation, faites attention aux turbulences provoquées par les véhicules lourds qui circulent dans votre direction. Il est également déconseillé de rouler sur l’extrême droite de la route, car un coup de vent pourrait vous envoyer dans le fossé.
Un autre point essentiel est la gestion des rafales de vent dans les descentes raides et sinueuses. Dans ce cas, les changements de direction et l’inclinaison de votre vélo peuvent vous déstabiliser. Faites également attention en sortant des tunnels. Vous pourriez rencontrer une rafale de vent inattendue.
En cas de vent latéral fort, pédalez plutôt que de vous laisser tomber dans le sens de la pente. Plus la traction est importante, plus votre vélo sera maniable. En abaissant la position de votre corps, vous exercez une force sur la roue avant, ce qui peut vous mettre en difficulté. À cet égard, plus les pneus sont larges, plus ils adhèrent au sol, ce qui offre une sécurité et une stabilité supplémentaires.
Dans les deux cas, un peu d’entraînement et de calme, vous permettront de faire face à ces situations. Si vous laissez la peur vous freiner, votre position sur le vélo deviendra rigide, le vélo sera instable et vous vous mettrez en danger.
Dans de nombreux cas, c’est la peur qui provoque l’accident, plutôt que le vent. Plus vous êtes obsédé par une situation dangereuse, plus vous risquez de tomber dans son piège.
allez Xavier, nous aussi le vent ne nous fait pas peur !!…